À quoi correspond le taux de matière grasse dans le fromage ?
Ah, le fromage ! Nous l’aimons, nous le savourons avec plaisir. Nous découvrons des variétés, issues de terroirs qui gardent bien secrètement leurs recettes, les passant de génération en génération. Si aucun fromage ne ressemble à un autre, l’un des éléments qui forment le point commun entre la quasi-totalité des fromages est le taux de matière grasse. Un élément qui entraîne souvent de nombreuses idées reçues et fausses associations. Ainsi, les Français ont souvent une perception erronée de la teneur en matière grasse du fromage. Selon une étude menée par le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel à la fin des années 2000, même les professionnels de santé étaient mal informés quant aux teneurs en matière grasse des fromages, estimant leur taux au double de celui qu’il est en réalité. Il est temps de faire la part des choses et de révéler la vérité sur le taux de matière grasse dans le fromage.
Où est indiqué le taux de matière grasse dans le fromage ?
En 2007, l’affichage du taux de matière grasse sur les produits alimentaires a été uniformisé, afin de permettre à tous les consommateurs d’acheter leurs produits en toute connaissance de cause. Concernant le fromage, son taux de matière grasse et calculé sur le produit fini, c’est-à-dire sur le poids total. Cette modification entraîne un changement majeur qu’il est important de comprendre : à titre d’exemple, un camembert présenté, avant 2007, comme un fromage comportant 45 % de matière grasse est désormais étiquetée avec un taux égal à 21 %.
Cette différence s’explique par le volume d’eau contenu dans le fromage, à savoir 50 g pour 100 g pour le camembert. D’autres fromages contenant moins d’eau, comme le comté où l’emmental par exemple, seront moins affectés par ce changement, passant d’environ 45 % de matière grasse à 28 % après 2007.
Un taux de matière grasse élevé suffit-il à exclure un fromage de son alimentation dans le cadre d’un régime diététique ?
Les professionnels de santé s’accordent à dire que la consommation quotidienne d’environ 2000 kcal est idéale pour les adultes. Cette consommation varie entre les hommes et les femmes, les premiers nécessitant plus de calories – environ 2650 – que les seconds (2350). Si la consommation de calories doit être surveillée, elle inclut l’absorption de lipides, dont la quantité recommandée varie de 80 à 90 g par jour. Il faut savoir qu’une simple portion de fromage d’environ 30 g contient peu de matières grasses, de 0 à 9 g, soit nettement moins que certains autres aliments courants.
Si l’on considère, par exemple, la teneur en lipides de certains fromages et que l’on compare le taux de matière grasse avec d’autres produits alimentaires :
Roquefort
Roquefort : 32,1 g pour 100 grammes
Chabichou : 25,6 g pour 100 grammes
Picodon : 30,3 g pour 100 grammes
Camembert au lait cru : 20,2 g pour 100 grammes
Teneur en lipides d’autres produits alimentaires :
Crème brûlée : 24,3 g pour 100 grammes
Pignons de pin : 65,4 g pour 100 grammes
Chorizo : 42,1 g pour 100 grammes
Chocolat noir (70 % cacao minimums) en tablette : 41,9 g pour 100 grammes
S’il est important de prendre en compte le taux de matière grasse dans le fromage, comme dans tout autre aliment pour assurer une alimentation saine et équilibrée, il ne faut en aucun cas bannir le fromage pour la simple raison qu’il présente un taux de matière grasse « élevé ». Il ne faut pas oublier que le fromage contient des protéines, des glucides, des vitamines et des minéraux dont l’organisme a besoin pour fonctionner.
Surpris ? Les figues, les pêches ou encore les fraises se marient très bien avec le fromage mozzarella. Idéal à présenter côte à côte sur un beau plateau de fromages, par exemple !